INTRODUCTION 

La région de Dakar, occupe une place centrale dans les activités du secteur du tourisme et de l’hôtellerie.

Poumon de l’économie sénégalaise,  elle bénéficie d’une situation géo-climatique reluisante : presqu’île avec un climat doux n’excédant pas plus de 30°c du mois de novembre au mois de mai.

Elle est également un passage obligé pour bon nombre de transferts surtout aérien. Dakar est un Hub qui relie  l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, ce qui lui consacre une place de pilier dans le  tourisme d’affaires dans la sous région.

Le succès touristique des années soixante dix, marqué par une expansion nationale du secteur, s’est vu obstruer par l’émergence d’autres destinations dans la sous-région telles que Nouakchott et Praia. L’édification de plans entre 1980 et 2000 ont permis de maintenir un certain cap malgré une baisse substantielle du flux tourisme.

Notons que   Dakar présente une particularité que les autres régions du pays  n’ont pas : un tourisme aux multiples facettes (balnéaire, affaires, culturel, para-tourisme) etc.  

Un diagnostic sans complaisance du secteur a mis en exergue la nécessité d’élaborer un cadre de référence en vue d’assurer la relance par la mise en œuvre d’une politique de rupture et la prise de mesures urgentes et adaptées.

C’est dans ce cadre qu’à été élaboré la lettre de politique sectorielle qui est le fruit d’une large concertation entre les principaux acteurs du secteur, qui a décliné la vision du secteur à l’horizon 2015 comme suit : « un Tourisme Haut de gamme, Sain et Responsable, Maîtrisé et Profitable à l’Economie Nationale ».

 Elle a également pris en compte les orientations stratégiques du département qui reposent sur trois axes :

  • Axe 1 : Structuration de l’offre et Promotion du Produit ;
  • Axe 2 : Amélioration des retombées du tourisme au niveau local ;
  • Axe 3 : Adéquation du profil de l’investissement aux moyens de financement. 

À l’heure actuelle, le tourisme est caractérisé, au plan mondial, sous-régional et national, par des budgets de vacances réduits consécutifs à la baisse des  pouvoirs d’achats des ménages (crise de la dette souveraine des pays de la zone euro), le nivellement des prix sur celui de la sécurité comme principal critère de choix d’une destination, la préférence des destinations de proximité à bas prix, la diminution des durées de séjour et la contraction des dépenses touristiques, l’instabilité sociopolitique dans la zone UEMOA, les tensions post-électorales au Sénégal en fin 2011 et début 2012 et récemment la crise liée à l’épidémie de l’Ebola 

Cette conjoncture nationale et internationale a influé sur le dynamisme du secteur touristique. 

Mais Pour autant, ces événements peuvent constituer de réels atouts, eu égard aux nouvelles opportunités de fructification des investissements étrangers sur le continent, les nouvelles tendances consistant à coupler les activités de loisirs et d’affaires (joindre l’utile à l’agréable), et la programmation groupée des voyages sur la destination Sénégal, favorisée par la maturité politique dont le pays a fait preuve lors des dernières échéances politiques.

Pour ce faire, des mesures urgentes, hardies et soutenues doivent être prises pour permettre à cette activité génératrice de devises et d’emplois, de retrouver son lustre d’antan. Ce qui permettra au pays de garder son rôle de destination phare dans la sous-région. 

II - LA SITUATION DU TOURISME REGIONAL

 2.1 - L’Offre 

La région de Dakar dispose d’une gamme variée de produits. En termes de capacité d’hébergement, elle compte 87 hôtels, 29 résidences, 15 campements et 52 auberges, soit un total de 183 réceptifs dont 109 autorisés et 74 en cours d’instruction. Le pole compte 5083 chambres et 10 759  lits dont 343 suites. Dakar compte en outre 231 restaurants, 258 agences de voyage et 248 guides.

Dakar dispose également d’une forte capacité d’accueil illustrée par de grands hôtels affiliés à des tours opérateurs et des réceptifs touristiques de grands standing propices au tourisme d’affaire et au tourisme de congrès, deux produits phares du pole. Dakar compte aussi quatre syndicats d’initiatives, une police touristique et de bonnes infrastructures de soutien au tourisme (l’aéroport Léopold Sédar Senghor, le Port autonome de Dakar, un réseau dense de télécommunication et de grands hôpitaux, centre de conférence de Diamniadio).

2.2 - La Demande 

En 2011 le flux des entrées des visiteurs a atteint 1 007 551 (poste frontière terrestre 538 773, poste frontière Aérienne 655 706 dont 449 545 touristes, poste frontière maritime 6237) contre 905 673 en 2010 (poste frontière terrestre 

 

397.238, poste frontière Aérien 727 545 dont 492 261 touristes, poste frontière maritime 5 673) source Ministère du Tourisme.

 On note dans la région une forte présence du marché français 47% ce qui s’explique par les liens historiques, linguistiques et politiques contre 25% africain et 5 % Américain. 

 

2.3 - Les Performances

Le taux d’occupation lits qui constitue le meilleur indicateur de performance, au niveau de l’exploitation des hôtels, devrait suivre la même tendance que les arrivées et les nuitées: 

34,8% en 2006 ; 34,60 % en 2007 et 34,0 % en 2008.

2009 sera estimé à 33%. Entre 2010 et 2014 le taux devrait s’approcher de 40%.

La durée de séjour tourne, depuis 1980, autour de 3,5 à 4 jours.

Une politique de diversification du circuit touristique et la conception d’un agenda culturel régional ainsi que le répertoire des sites et monuments historiques classés, doivent être inclus dans le package des circuits-découvertes touristiques des agences de voyages.

III- LES TYPES DE TOURISME

3.1 - Le balnéaire : avec plus de 70 km, la région de Dakar dispose de nombreux sites balnéaires.

  Avec ses magnifiques plages dont certaines sont mises en valeur par les complexes hôteliers, ces sites offrent diverses possibilités d’activités balnéaires et de sports nautiques. A cela, s’ajoutent les belles plages de Yenn et de Toubab Dialao qui par leurs magnifiques falaises rouges et leurs petites criques, offrent d’agréables moments de détente aux baigneurs.

3.2 - Le tourisme d’affaires : 

La position géographique du Sénégal, proche de l’Europe et faisant face à l’Amérique, la stabilité politique du pays, les infrastructures de qualité combinées à la douceur du climat et à la légendaire Téranga,  font  du Pays une  destination  idéale pour le tourisme d’affaires.

La capitale Sénégalaise est une grande métropole moderne de l'Afrique de l'Ouest. Elle accueille chaque année de nombreux congrès, salons professionnels, colloques universitaires et rencontres panafricaines ou internationales, sans oublier la Biennale de Dakar dédiée à l'art contemporain. 

Ce tourisme d'affaires bénéficie d'infrastructures significatives, tel que le Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), situé à proximité de l'Aéroport international de Dakar-Léopold Sédar Senghor ou l'hôtel King Fahd Palace sur la pointe des Almadies qui est doté d’un palais des congrès et tout récemment d’hôtels de grands standings comme  le « Terroubi » et le « Radisson Blue ». 

L’équipement des salles de congrès est ultra moderne et comprend des installations pour la traduction simultanée.

La capitale sénégalaise dispose de services de communications internationales (réseau téléphonique international par câble et satellite, réseau télex international, télécopie, internet à haut débit).

3.3 - Le tourisme de découverte :

Dakar est le point de départ du tourisme de découverte au Sénégal : capitale du Sénégal et porte de l’Afrique et surtout ancienne capitale de  l’AOF avec ses immeubles, ses marchés typiques et ses musées ;

3.4 - La pêche sportive :

La forte concentration de poissons à rostre dans les eaux sénégalaises et particulièrement les espadons voiliers et marlins bleus mais également la présence d’une dizaine d’espèces, font de Dakar un haut lieu de la pêche sportive où des records mondiaux homologués ont été réalisés.

La pêche sportive, organisée à partir de certains hôtels, de clubs, de centres de pêche est coordonnée par une fédération bien structurée. Elle  est pratiquée toute l’année.

3.5 - Le tourisme culturel :

La vie culturelle de Dakar est rythmée par une série de manifestations riches et variées dont la mise en valeur peut nous aider à renforcer le produit.  Ces manifestations sont d’ordres traditionnels ou modernes. À celles-ci s’ajoutent les rendez-vous de la Biennale des arts etc.

IV-  ETAT DES RECEPTIFS

En général, les conditions d’hygiène et de sécurité ainsi que les normes dimensionnelles et fonctionnelles sont respectées.

Le classement comme indiqué sur le tableau ci-dessus a connu une nette amélioration comparée à la situation antérieure  ou seuls 53 établissements ont été classés

 4.1- 

Généralement le climat social est stable malgré quelques disfonctionnements observés ça et là :

  • non respect de la catégorisation
  • non inscription à l’IPRES et à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS)
  • caractère saisonnier de l’emploi (stages reconduits volontairement au bénéfice de l’employeur)
  • mode de contrat non conforme favorisé par une formation sur le tas au détriment des étudiants formés à l’Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique (E.N.F.H.T) et dans d’autres centres de formations de la place.

Une telle situation devrait être réglée par une meilleure présence sur le terrain  des services d’inspection du travail en charge de veiller sur la légalité des emplois.