vieille-carte-senegalLe Sénégal préhistorique

Les premières recherches sur la préhistoire du continent africain ont commencé à l’initiative de Théodore Monod, fondateur de l’Institut français d’Afrique noire (IFAN) à Dakar, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le Sénégal est donc l’un des premiers pays d’Afrique de l’Ouest à avoir fait l’objet de recherches sur cette période. Des bifaces en amande caractéristiques du paléolithique inférieur ont été découverts dans la presqu’île du Cap-Vert, ainsi que d’autres objets lithiques plus élaborés (hachereaux, racloirs) dans la région de Rufisque et au bord des rivières du Sénégal oriental.

Le néolithique, avec des industries très diversifiées et de belles céramiques, est présent sur presque tout le territoire, en particulier sur les côtes basses libérées des eaux par les transgressions marines et les dépôts alluvionnaires. De nombreuses buttes de coquillages contenant des « débris de cuisine » (par exemple, des poteries cassées) témoignent d’une importante population de pêcheurs (marigot de Khant dans le delta, embouchure du Saloum). L’époque protohistorique (500 ans environ avant notre ère) marque l’apparition de l’âge des métaux dans la vallée du Sénégal avec des buttes contenant d’anciens fours pour la fonte du minerai et leurs tuyères, des tombeaux en forme de tumulus. Dans le centre du pays, débordant sur la Gambie, on trouve un ensemble de cercles de mégalithes (cylindres et pierres lyres) unique en Afrique de l’Ouest, couvrant un secteur de 100 km sur 250 km.

Les royaumes sénégalais

De nombreuses tombes contenant de beaux objets en fer ou en or sont contemporaines de l’arrivée de l’islam au sud du Sahara et sont attribués aux Sérères. Du viie siècle de notre ère date aussi la formation des premiers royaumes connus, en particulier le Djolof qui présente de lointaines parentés avec l’empire du Ghana, son voisin oriental. Au xve siècle, les provinces du royaume deviennent autonomes et fondent les royaumes de Cayor, du Walo, du Baol et du Siné-Saloum. La traite des Noirs, liée au commerce avec les Maures et, bientôt, avec les Européens, attise les conflits. Au ixe siècle, les Toucouleur s’installent dans le Fouta-Toro et la vallée du Sénégal ; le puissant royaume du Tekrour domine l’est du pays du xie au xive siècle. Jusqu’à la fin du xviiie siècle, ce qui reste du Djolof exerce encore une prééminence formelle sur ses voisins.

Les rivalités européennes

Les premiers échanges commerciaux avec l’Europe ont lieu lorsque les Portugais atteignent l’embouchure du Sénégal et le Cap-Vert en 1444. Le troc est la première forme de commerce : les Portugais échangent des étoffes et des métaux contre de la poudre d’or, de la gomme arabique et de l’ivoire.

Après 1600, les Hollandais et les Français chassent les Portugais et, en 1700, la France domine le commerce de la région côtière. Malgré la rivalité franco-britannique et de nombreux conflits à la fin du xviie siècle et durant tout le xviiie siècle, l’influence française s’étend (l’île de Gorée change plusieurs fois de mains jusqu’en 1815 lorsque le congrès de Vienne l’attribue à la France). Établie à Saint-Louis, la France entreprend la remontée méthodique du fleuve Sénégal pour parvenir aux pays du Niger, malgré la résistance des Toucouleur d’El-Hadj Omar et des Peul du Fouta-Toro.

La colonisation française

Sous le commandement de Louis Faidherbe et de ses successeurs, la France étend et renforce son contrôle sur les populations. En 1895, le Sénégal devient officiellement une colonie française, administrée depuis Saint-Louis. En 1902, le gouvernement s’installe à Dakar, qui devient la capitale de l’Afrique-Occidentale française. La France développe l’économie sénégalaise autour de la culture de l’arachide destinée à l’exportation.

Les Africains de Saint-Louis et de l’île de Gorée deviennent citoyens français et envoient un député pour les représenter à l’Assemblée nationale en 1848-1852. Après 1871, les habitants de Dakar et de Rufisque bénéficient également de la citoyenneté et peuvent élire un représentant (pour des raisons religieuses, les musulmans refusent de s’y associer). Dakar devient la capitale administrative de l’Afrique-Occidentale française (A-OF). En 1914, Blaise Diagne est le premier Africain du sud du Sahara à siéger au Parlement français ; il conserve son poste de député jusqu’en 1934. Après la Seconde Guerre mondiale, une assemblée territoriale est créée au Sénégal, qui reçoit le statut de territoire d’outre-mer, et tous les habitants majeurs de la colonie obtiennent le droit de vote. Lamine Guèye et Léopold Sédar Senghor, députés au Parlement français, dominent alors la vie politique locale.

De l’indépendance à nos jours

Après une longue présence française le pays accède pacifiquement à l’indépendance le 20 août 1960 avec à la tête le poète Président Léopold Sédar Senghor.
Le Président Abdou Diouf, lui succédera en 1981 pour consolider les acquis et ouvrir l’ère des grandes réformes politiques ; économiques et culturelles du Sénégal des temps modernes.
En 2000, le Sénégal a connu une alternance sans violence avec l’élection de Monsieur Abdoulaye WADE
En 2012, le Sénégal a connu la deuxieme alternance sans violence avec l’élection de Monsieur Macky SALL, nouveau Président de la République.

Le Sénégal est une démocratie où règne le multipartisme.