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Le tourisme local ou intégré n’est pas encore aussi développé au Sénégal. Les autorités font des efforts pour inciter les Sénégalais à visiter leur pays pour mieux le découvrir et le connaître. Beaucoup de Sénégalais entendent parler du parc national du Niokolo koba et du parc des oiseaux de Djoudj, mais n’y ont jamais mis les pieds. Ce constat est valable pour bien d’autres sites touristiques et de stations balnéaires que compte le pays.  Pourtant, certaines catégories de la population se rendent à l’étranger, vers des destinations chères pour passer des vacances, alors que le tourisme local leur aurait apporté beaucoup de plaisir en découvrant des paysages nationaux merveilleux. Mais la pauvreté d’une bonne partie de la population et les difficultés de transport à l’intérieur du pays ne facilitent pas le développement du tourisme local. Mais des stratégies pourraient être mises en place pour rendre plus accessible la destination Sénégal aux Sénégalais et promouvoir le tourisme local auprès de certains publics, notamment scolaires et universitaires.

Tourisme du genre 

 putesLe développement rapide du tourisme de masse dans des contrées émergentes touchées par un taux de chômage élevé et dotées par ailleurs de plages de rêve, explique, en Asie du Sud-Est puis en Amérique centrale, l'apparition ancienne de certaines dérives, telles que la petite délinquance, la prostitution et la pédophilie, ou encore la propagation du sida et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST).

Par méconnaissance, ou pour ne pas ternir l'image du pays, le tourisme du genre est un sujet longtemps resté tabou au Sénégal. Néanmoins le gouvernement avait pris quelques mesures draconiennes et en 2002 un Observatoire pour la protection des enfants contre les abus et l'exploitation sexuelle, "Avenir de l'Enfant" (ADE), avait été mis en place à M'bour par une ONG sénégalaise.

Pour beaucoup la prise de conscience (douloureuse) s'est effectuée lorsqu'en 2003 la chaîne de télévision française M6, dans le cadre de l'émission Ça me révolte, a diffusé un reportage centré sur la station balnéaire de Saly, contribuant à alerter l'opinion internationale qui, jusque là, situait le tourisme sexuel principalement sur le continent asiatique.

À ces pratiques condamnées par la loi, il faut ajouter d'autres phénomènes de société, comme les mariages entre Occidentaux d'âge mûr – des deux sexes – et jeunes ressortissant(e)s locaux. Ce thème a été porté à l'écran dans le film réalisé par Laurent Cantet et interprété par Charlotte Rampling, Vers le sud. Certes, dans ce cas, l'action est située en Haïti, mais des situations semblables sont observées au Sénégal, et peut-être encore davantage en Gambie. Cure de jouvence pour les un(e)s, espoir d'un visa et d'une vie meilleure pour les autres, l'aventure réserve souvent quelques désillusions

Aux États-Unis des agences proposent aux touristes noirs américains des "Black-History Tours" qui leur permettront d'aller se recueillir sur la terre de leurs ancêtres et de méditer sur leur destin tragique. De fait les touristes américains sont peu nombreux hors de l'île.

Léopold Senghor a sans doute pressenti les retombées d'un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercie le Conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal ».