SOMMAIRE

 

 

I-                CONTEXTE

 

II-            PROBLEMES

-        LIAISONS AERIENNES

-        ACCUEIL

-        TRANSPORT

-        HEBERGEMENT

-        RESTAURATION

-        SECURITE

-        FORMATION

-        FISCALITE

-        STATISTIQUE

 

III-        recommandations

-        ACCUEIL

-        TRANSPORT

-        HEBERGEMENT

-        RESTAURATION

-        SECURITE

-        FORMATION

-        FISCALITE

-        PROMOTION

-        STATISTIQUES

 

IV-         potentialites

-        DAKAR

-        SAINT-LOUIS

-        PETITE CÔTE

-        CASAMANCE

-        BOUNDOU

-        TOURISME D’AFFAIRES

-        TOURISME RELIGIEUX

-        CHASSE ET ECOTOURISME

 

V-             CONCLUSION

 

 

I- CONTEXTE

 

Le tourisme au Sénégal[1] est la deuxième source de devises après la pêche. Il représente actuellement un chiffre d’affaires de 300 milliards de francs CFA et dans certaines localités il constitue le premier pourvoyeur de revenus. Le Sénégal dispose d'énormes atouts sur le marché régional et international, mais son industrie touristique connaît des difficultés et le pays doit aussi faire face à la concurrence de nouvelles destinations comme les îles du Cap-Vert.

 

Se reposer, profiter du soleil et de la mer en toute saison, pratiquer des activités sportives nautiques – le tout, si possible, avec une pointe d'exotisme –, voilà les objectifs de la plupart des personnes se rendant au Sénégal : le tourisme balnéaire représente près de la moitié des entrées.

 

Non loin du centre de Dakar, la pointe des AlmadiesOuakam et sa célèbre vague droite, ou l'île de Ngor comblent les amateurs de sports nautiques, notamment les plongeurs et les surfeurs. Sur la Grande-Côte, au nord de la capitale, entre le lac Rose et Saint-Louis s'étend une immense plage de sable fin sur près de 200 km, ignorée du tourisme de masse, mais bien connue des concurrents du Rallye Dakar qui la longent en descendant de Mauritanie.

 

Dans les îles du Sine-Saloum, par exemple à Mar Lodj ou à Niodior, les campements, rudimentaires ou plus luxueux, offrent la quiétude espérée, à peine troublée par les cris d'oiseaux. L'aéroport de Ziguinchor et celui de Cap Skirring permettent d'arriver directement en Casamance où d'autres lieux de villégiature attendent les amateurs de farniente et de dépaysement, par exemple à Abéné, à l'île de Karabane ou sur la longue plage bordée de filaos de Kafountine.

 

Les professionnels du secteur ont analysé cette situation préoccupante et identifié plusieurs causes. Par rapport à ses concurrents, le Sénégal est handicapé par une fiscalité élevée, notamment un taux de TVA de 18%, le plus élevé de l'UEMOA. Le coût des facteurs de production (eau, électricité) reste élevé. Le parc hôtelier a vieilli et la promotion de cette destination, pourtant dotée de nombreux atouts, n'est pas suffisante.

 

Pourtant beaucoup d'efforts ont déjà été faits pour améliorer le réseau routier et désengorger la capitale. Pour rassurer les visiteurs, il était également nécessaire d'assurer leur sécurité et leur tranquillité dans quelques hauts lieux tels que le marché Sandaga de Dakar-Plateau ou le Lac Rose. Le gouvernement a cependant annoncé la création d'une police touristique. L'Agence nationale de promotion du tourisme (ANPT) a été lancée en 2004. La première pierre d'un nouvel aéroport, l'aéroport international Blaise Diagne, a été posée en 2007. L'État espère désormais accueillir 2 millions en 2020, avec une meilleure répartition dans le temps et dans l'espace.

 

 

   II- PROBLEMES

 

A-    LES LIAISONS AERIENNES

La desserte du Sénégal par les compagnies internationales est globalement satisfaisante. Le problème se situe au niveau des vols à destination du Cap Skiring, de St-Louis et de la zone sud-est du pays. Lorsqu’ils existent, les vols sont irréguliers et chers.

 

B-    ACCUEIL

-          Dès leur arrivée au Sénégal les touristes manquent d’information pour leur orientation. Ils sont aussi assaillis par des marchands ambulants et des jeunes proposant des prestations diverses, le plus souvent avec de mauvaises intentions.

 

C-    TRANSPORT

-          Absence de tarification claire dans le système de transport en taxi ;

-          Faiblesse du réseau de transport public entre les régions du pays ;

 

D-    HEBERGEMENT

-          Prolifération de l’hébergement clandestin ;

-          Développement d’une concurrence déloyale ;

-          Non respect des normes ;

 

E-    RESTAURATION

-          Insuffisance dans la formation des personnels

-          L’essentiel des menus est composé de plats étrangers ;

-          Les denrées sont importées ;

-          Non respect des normes d’hygiène, de conservation etc.

-          Les travailleurs ne mangent pas dans les restaurants où ils travaillent ;

 

F-     SECURITE

-          La sécurité des touristes est une question centrale de la politique touristique. Lorsqu’ils arrivent au Sénégal, les visiteurs sont assaillis de toutes parts par des vendeurs à la sauvette, des cambistes informels et des escrocs en tout genre. Les touristes sont donc régulièrement victimes d’arnaques, d’abus de confiance, notamment avec des filles de joie qui les dépouillent dans leur sommeil.

 

G-    FORMATION

-          L’importance du tourisme n’est plus à démontrer. Des efforts sont à faire en matière de formation des personnels. Le niveau de qualification laisse à désirer dans un milieu où les tentations sont nombreuses.

 

H-    FISCALITE

-          Avec une TVA à 18%, le Sénégal, qui avait le taux le plus élevé de l’UEMOA, a retrouvé une certaine attractivité.

 

I-       STATISTIQUES

L’insuffisance voire l’inexistence de données statistiques ne permet pas une bonne évaluation du secteur touristique à travers des études sérieuses.

 

IV- SOLUTIONS

 

ACCUEIL

-         Eviter de confronter les touristes aux badauds pour prévenir les arnaques aux transports, lors de l’achat d’objets d’art et des déplacements en ville ;

-         Création des centres d’information pour guider les touristes à l’arrivée (Offices du tourisme). Ces centres pourraient être créés dans les collectivités en vue de mettre en valeur les ressources locales ;

-         Briefer les touristes dès leur arrivée dans leur lieu de résidence sur les choses à éviter et les réflexes à avoir en cas de problème ;

 

HEBERGEMENT

-         Renforcer les établissements d’accueil à l’intérieur du pays ;

-         Lutter contre l’hôtellerie sauvage, donc contre la prolifération de loueurs en tout genre qui ne répondent à aucune norme ;

 

RESTAURATION

-         Inciter les restaurateurs à proposer dans leur menu des plats locaux,

-         Installer des réfectoires dans les grands restaurants pour le personnel ;

-         Aménager des plages horaires pour le personnel dans les petits restaurants,

-         Evaluer les normes existantes et renforcer le contrôle dans les établissements ;

-         Mettre en place un système de traçabilité des produits utilisés dans la préparation des repas ;

-         Promouvoir avec des récompenses la qualité du service ;

 

SECURITE

-         Création d’un service national de sécurité touristique (SNST) en recrutant des soldats en fin de service militaire, formé à protéger et encadrer les touristes dans tous leurs déplacements sur le territoire national. Ce groupement pourrait être financé par une taxe symbolique versée par les hôteliers, les opérateurs et les touristes ;

-         Lutter contre le change illégal dans les rues ;

-         Fixer les marchands dans des sites où les touristes pourront venir faire leurs courses en toute sécurité ;

 

FORMATION

-         Renforcer le dispositif pédagogique en matière de formation hôtelière et touristique ;

-         Mettre les pôles de formation à proximité des grandes stations balnéaires ;

-         Créer des cycles de formation consistant à recycler les professionnels déjà actifs,

-         Créer une base de données rassemblant les demandes et offres d’emploi à destination des personnels qualifiés,

-         Promouvoir la mobilité pour une meilleure expérience ;

-         Promouvoir l’entreprenariat chez les jeunes en matière d’écotourisme et de tourisme solidaire ;

-         Mettre les professionnels du secteur au cœur de la formation ;

-         Inscrire les problématiques du trafic d’êtres humains, de la pédophilie, du tourisme sexuel et du trafic de stupéfiants au programme des formations ;

-         Préparer un projet de convention collective régissant les activités de l’hôtellerie et de la restauration au Sénégal ;

-         Promouvoir les échanges d’expérience avec les professionnels d’autres pays ;  

 

FISCALITE ET ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

-         Elaborer une stratégie fiscale pour assurer un volume d’affaires plus important dans le secteur ;

-         Donner des facilités aux investisseurs sénégalais, afin de réduire l’influence étrangère sur le secteur ;

 

PROMOTION

-         Elaborer une stratégie de communication pour attirer les touristes et les grands évènements internationaux au Sénégal ;

-         Accorder des facilités aux investisseurs sénégalais qui souhaitent s’engager dans ce secteur ;

-         Lancer une vaste campagne pour promouvoir le tourisme local. L’objectif est de permettre aux Sénégalais de mieux connaître leur pays ;

-         Organiser des circuits touristiques historiques et ludiques pour les élèves ;

-         Les associations d’hôteliers et restaurateurs, en collaboration avec l’Etat et des privés, peuvent organiser, chaque année, divers concours pour instaurer une compétition saine entre les établissements de même catégorie. Un festival international de gastronomie africaine peut aussi être organisé au Sénégal pour montrer la richesse de notre patrimoine culinaire, mais aussi permettre aux jeunes talents de créer des recettes.

 

STATISTIQUES

-         Conduire des études régulières sur le secteur afin de fournir aux décideurs, aux bailleurs et aux investisseurs des informations fiables ;

-         Envisager la création d’un observatoire du tourisme. A vocation scientifique, cette structure pourrait permettre à des équipes de chercheurs pluridisciplinaires de faire des recherches sur le tourisme aussi bien au Sénégal qu’en Afrique. Les travaux seront utiles aux autorités.

 

III- POTENTIALITES

 

Que cherche t-on en venant au Sénégal ? Le pays de la Téranga, situé à la croisée des chemins pour les férus d’exotisme, offre un cadre spécial d’épanouissement de St-Louis au Cap-Skiring, de Dakar à Kédougou. Le visiteur va tomber sous le charme de beaux paysages, sera séduit par un climat tempéré, mais aussi pourra apprécier la diversité culturelle du pays à travers plusieurs manifestations.

 

  1. vDAKAR

-         L’Ile de Gorée est un incontournable, avec sa maison des esclaves, classée patrimoine mondial de l’humanité ;

-         Le Monument de la Renaissance Africaine. Erigé sur les hauteurs de la capitale sénégalaise, ce site symbolise l’enracinement et l’ouverture des peuples africains sur le monde ;

-         Le Village artisanal de Soumbédioune, creuset de l’artisanat et du talent des jeunes Sénégalais ;

-         Le Marché de Sandaga ancienne structure coloniale ;

-         Le Marché Kermel, situé en centre ville avec son architecture baroque, ravira les nostalgiques en leur proposant des curiosités artistiques ;

-         La Gare Ferroviaire, vestige de la période coloniale ;

-         Lac Rose : une véritable curiosité de la nature, dont la couleur provient d’une algue. Quelques aménagements permettent aux visiteurs de contempler le coucher du soleil.

 

  1. vSAINT-LOUIS

-         Parc national des oiseaux de Djoudj, une réserve naturelle pour diverses espèces d’oiseaux migrateurs ;

-         La langue de Barbarie

-         Le Palais du gouverneur de l’Afrique occidentale française

-         L’ancienne capitale du Sénégal est aussi un vestige historique à travers son paysage et ses constructions coloniales.

 

  1. vLA PETITE CÔTE

-         La station balnéaire de Saly offre un cadre agréable avec des établissements hôteliers de référence et des plages de rêve.

 

 

 

  1. vCASAMANCE

-         Cap Skiring, une véritable beauté au cœur de la forêt casamançaise directement reliée à l’Europe par des vols réguliers.

-         On y trouve de nombreux campements touristiques situés le long de l’Atlantique notamment à Affigname, Abene, Carabane, etc.

-         Le marché St-Maur et son village artisanal ;

-         La Casamance c’est aussi un creuset culturel avec entre autres, le royaume Enampore avec ses cases en étage (la Vénération du Roi d’Enampore).

 

 

 

 

  1. vBOUNDOU

-         Le Parc national du Niokolokoba avec sa diversité végétale et animale. Le site dispose aussi d’un campement touristique le long du fleuve Gambie, le Simenti ;

-         Les pays Bassari et Cognagui sont des zones habités par les populations du même nom et dont les festivités traditionnelles et coutumières attirent de nombreux visiteurs de mars à juin.

 

Au final, le Sénégal présente de nombreuses potentialités dans le domaine touristique. Faut-il rappeler le cadre exceptionnel qu’offrent les îles du Saloum, une zone qui pourrait accueillir de nouveaux projets qui tiennent compte de la protection de l’environnement.

 

  1. vLE TOURISME D’AFFAIRE

Dakar joue pleinement son rôle de capitale et de grande métropole moderne de l'Afrique de l'Ouest. Elle accueille chaque année de nombreux congrès, salons professionnels, colloques universitaires et rencontres panafricaines ou internationales. Ce tourisme d'affaires bénéficie d'infrastructures significatives, telles que le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), situé à proximité de l'aéroport international Léopold Sédar Senghor, ou l'hôtel Le Méridien, sur la pointe des Almadies, qui est doté de son propre palais des congrès.

Quoique disposant généralement de peu de temps, les hommes d'affaires et les participants aux diverses manifestations peuvent profiter de la mer et du soleil, ou consacrer une demi-journée à l'île de Gorée toute proche.

 

  1. vLE TOURISME RELIGIEUX

Certes le Grand Magal de Touba – qui draine chaque année des milliers de pèlerins musulmans – ne peut guère être considéré comme du tourisme religieux. Cependant de nombreux visiteurs étrangers se rendent également dans la ville sainte pour contempler la Grande Mosquée ou le mausolée de Cheikh Ahmadou Bamba.

 

Parmi les lieux de pèlerinage catholiques, le sanctuaire Notre-Dame de la Délivrance de Popenguine et le petit séminaire Saint-Joseph de Ngazobil figurent parmi les plus connus. La cathédrale de Dakar, l'église de Fadiouth et surtout l'abbaye de Keur Moussa, célèbre pour ses messes dominicales chantées, accompagnées à la kora, sont très prisées des voyageurs.

 

Rites d'initiation et cérémonies animistes chez les Diolas de Casamance, chez les Bédiks ou les Bassaris dans le sud-est du pays, suscitent un intérêt grandissant. Les opérateurs les proposent parfois dans leurs catalogues, mais les difficultés d'accès et le caractère aléatoire des dates préservent encore ces populations d'incursions trop fréquentes.

 

  1. vLA CHASSE ET L’ECOTOURISME

Les touristes sont désormais soucieux d'aligner leurs vacances sur leur démarche à la ville. Ils sont donc fort intéressés par les six parcs nationaux – le Parc national des oiseaux du Djoudj et celui du Niokolo-Koba sont parmi les plus connus – et les nombreuses réserves naturelles que compte le pays. Observer les oiseaux, explorer les bolongs, comprendre l'écosystème de la mangrove, réfléchir sur les effets du réchauffement climatique en pays sahélien, l'érosion du littoral ou l'économie de l'arachide, et le faire éventuellement en compagnie de guides expérimentés, voilà des activités qui l'emportent de plus en plus souvent sur les joies de la baignade ou s'y ajoutent.

 

 

 

CONCLUSION

 

Au final, le tourisme est un secteur important dans l’économie nationale, d’autant qu’il est transversal. En effet, il touche plusieurs autres secteurs de la vie économique du pays. Une politique touristique ne peut se concevoir sans la stabilité politique et économique du pays. Au-delà du ministère du tourisme et des services qui lui sont rattachés, la sécurité nationale et la stabilité politique dépendent de plusieurs autres structures de l’Etat.

 

C’est ainsi que les problèmes de transport sont à résoudre pour améliorer la mobilité sur tout le territoire, ce qui suppose par ailleurs l’entretien et la construction des routes et de voies de communication (fleuve, mer, air, voies ferrées) de qualité. Ce dispositif permettra aux producteurs dans toutes les localités du pays de pouvoir approvisionner en temps et en heure les établissements hôteliers et autres restaurants.

 

Enfin, les autorités pourraient aider les professionnels à réglementer les différentes professions (salaires, formations, avantages, sécurité sociale, retraite, logement, transport, etc.) par une convention collective.



[1] Source : Wikipedia