En Casamance, il existe une très ancienne tradition de poterie employant des techniques relativement élaborées de fabrication. Dans le village d’Edioungou, des femmes accueillent les visiteurs au sein de leurs ateliers en plein air, pour leur présenter leurs collections et proposer des démonstrations.

Dans ce village de la Basse Casamance, la poterie est un art traditionnel qui se transmet de génération en génération..Dans chaque maison du village, vous trouverez une potière et un petit coin atelier dans la cour. Cette tradition qui se transmet de mère en filles a encore de beaux jours devant elle devant le succès des poteries d’Edioungou. Matériaux locaux, ustensiles du quotidien, ici tout se fait de manière traditionnelle.

L’argile utilisée est extrait des bolongs alentours, avant d’être dessalé puis mélangé à des coquillages réduits en poudre. Ce mélange permettra plus tard d’éviter que les poteries n’aient des bulles d’air lors de leur cuisson. Pour donner forme à l’argile, la potière utilsie une coupelle en terre cuite pour le modelage de base, puis une planche qui va donner la régularité à la pièce. Les ficelles et bouts de plastique seront utilisés pour les finitions et les dessins sur la poterie.

La belle couleur ocre est donnée par une sorte d’argile de couleur rouge. Le jus du fruit du Cayor servira pour le vernissage. La dernière étape est celle de la cuisson qui peut prendre entre 1 h et 72 h pour les plus grandes pièces. Pas de four pour cuire les poteries, on utilise la manière rudimentaire, à même le sol.

Cruches, salières, statuettes, des objets qui peuvent servir à la décoration ou dans les cuisines, et qui sont un moyen de survie pour ces populations qui les vendent aux touristes de passage ou aux habitants des villages voisins.